L'Alsace Glisser cette image dans la barre de tâches pour épingler le site Ajouter au menu démarrer

La position fœtale favorisée avec des cocons

le 26/06/2011 à 00:00

Vu 51 fois

Notez cet article :

Les cocons qui équipent ce service ont été offerts par le club Soroptimist de Mulhouse. S.H.

Les cocons qui équipent ce service ont été offerts par le club Soroptimist de Mulhouse. S.H.

Le service de néonatalogie inclut la réanimation avec les cas les plus critiques, les soins intensifs et l’hospitalisation néonatale. Son objectif : des bébés qui rentrent sains à la maison.

Au troisième étage de la néonatalogie, tout est feutré. Les rideaux blancs sont tirés. On enregistre heureusement dans ce service très peu de décès. Dans des couveuses ultra-perfectionnées, les prématurés sont nourris par perfusions ou sondes gastriques. Certains sont ventilés pour respirer, car ils sont souvent en détresse respiratoire. Tous sont sous surveillance intensive avec monitoring et écrans de contrôle.

À l’entrée de la réanimation, dans la couveuse, un premier bébé pèse moins de 700 grammes ; l’équipe soignante vient de lui poser un cathéter, une intervention qui a duré 2 h 30. « Maintenant, il faut impérativement qu’il se repose. Il a été très stressé. Mais il en va de sa vie », explique Isabelle Peronniat, cadre infirmière. Tout est prévu : un stéthoscope dans la couveuse à température ambiante, tout comme les différents branchements, les cache-lumière, un système d’humidification… « Certains bébés sont là depuis deux mois, tout est fait pour qu’ils récupèrent leur croissance sans séquelle. Le handicap, s’il en est, doit être décelé au plus tôt. Nous pouvons souvent le traiter, mais on ne peut réparer un cerveau », précise le docteur Laurence Keller, responsable du service réanimation.

Toucher et voir son bébé

Dans la grande salle, cinq couveuses sont installées. Un des bébés est en photothérapie (traitement avec de la lumière), avec un bandeau blanc sur les yeux. « C’est le traitement contre la jaunisse qui évite les séquelles neurologiques », précise le docteur Keller. Dans le couloir, la girafe trône. Cet appareil mobile permet de faire des radios. Une pièce spéciale est destinée à la décontamination des couveuses qui sont régulièrement démontées. Un peu plus loin, deux couveuses de transport de bébés sont prêtes pour les différents transferts. « Le prochain équipement doit permettre de l’effectuer en hélicoptère », lance, confiante, Isabelle Peronniat. En cas d’interventions lourdes comme une opération à cœur ouvert, l’enfant est dirigé vers l’hôpital Hautepierre de Strasbourg.

Au premier étage, le service de soins intensifs permet de consolider l’évolution des enfants. Dans une des salles, Théo est nourri au biberon par sa maman Linsé qui vit au rythme de son petit garçon. Né en pesant 900 grammes, il est là depuis quatre semaines. Un peu plus loin, Katia et Michael couvent du regard leur petit Enzo, né au début du mois. Ils sont heureux : si tout va bien, ils pourront rentrer avec leur fils très rapidement. « Pour nous, il est vital de le voir et surtout de le toucher », précise Katia.

Dans chaque pièce, des baignoires pour poupée sont utilisées pour donner le bain. Elles évitent au bébé de se perdre dans l’espace. Pour la nourriture, les petits sont nourris au biberon avec du lait maternel ou à la sonde gastrique pour les plus faibles. En passant devant une couveuse, la cadre santé ouvre le couvercle et replace un bébé qui avait glissé dans son cocon. Cet équipement a été offert, le 8 juin dernier, par le club service Soroptimist de Mulhouse. Il est destiné aux prématurés. Ces cocons permettent aux bébés de conserver une position fœtale, bien meilleure pour leur développement.

Un peu plus loin, Florine, infirmière, précise : « Souvent, nous montrons aux parents comment communiquer avec leur bébé. Et puis des contacts se nouent avec eux. Certains reviennent nous voir avec leur enfant. Et là, c’est du bonheur ».

Au rez-de-chaussée, plus de couveuse, mais des berceaux coques. « Les prochaines acquisitions pour cet étage sont des turbulettes », explique l’infirmière-chef, en adressant un sourire encourageant à Élodie, une infirmière qui donne le biberon à un petit bonhomme qui préfère la position couchée. Bientôt, celui-ci pourra sortir.

le 26/06/2011 à 00:00

Vos commentaires

Poster un commentaire

 

Réagissez aux articles / Connectez-vous

Vous n'avez pas encore de compte, cliquez ici.

Email
Mot de passe Mot de passe oublié ?

Consulter également les tags

Cliquez sur Ajoutez "Art et Culture" à vos tags favoris pour ajouter le tag de la page à vos tags favoris.

Faites un "clic droit" sur le tag pour le supprimer.

Tags favoris Qu'est ce que c'est ?

Cliquez sur Mes tags favoris pour ajouter le tag de la page à vos tags favoris.

Consulter nos Offres d'emploi...